LABALRACING

José Barbara , l'homme au 100 victoires

 

Chapeau bas , mr BARBARA


 

 

 

La centième de José Barbara. L'émotion est là. Chantal, l'épouse copilote, a le sourire figé aussi.


À 66 ans, il vient de signer sa centième victoire en rallye. L'histoire retiendra que c'était dans le Ternois, pas très loin, au fond, d'Aire-sur-la-Lys, le fief historique de sa famille, ni de Merlimont et du Touquet, ses bases de vie actuelles. José Barbara a toujours couru pour gagner. C'est gravé dans ses gènes. Et il n'a toujours pas décidé de ranger son casque. Chantal, son épouse copilote, non plus d'ailleurs.

 

 

> Là où tout a commencé. « J'avais 18 ans et, à cet âge-là, je ne pouvais pas faire de la moto en France. Je suis donc parti en Angleterre, chez des amis de la famille, les Ince. Ken, le père, courait à moto et gagnait souvent. Je me souviens que, malgré mon inexpérience, j'avais dû boucler le premier tour de ma première course en tête ! Inutile de dire que lorsque je revins en France, j'avais plus qu'une longueur d'avance sur mes adversaires grâce à ce vécu ! »
> Sa première victoire auto.
« Au Flandre-Hainaut 1965. J'étais à la bagarre avec Serge Laurent, un autre Nordiste aujourd'hui disparu. Je pilotais une Triumph TR4, lui une Alpine. C'était un client. Mais moi aussi ! On allait à l'époque jusqu'au circuit de Merville, tracé sur un bout de la piste réservée aux avions. Les autos étaient belles, racées. Qu'est-ce qu'on s'amusait ! Et il fallait tenir le bitume... Je faisais une course de temps en temps car j'étais d'abord un motard ! »
> Son rallye le plus rude.
« Ils ont tous été difficiles. Curieusement, là où j'ai peut-être le plus souffert jusqu'ici, c'est dans un rallye que je n'ai jamais remporté : celui des Vins de Champagne. Les routes serpentent dans les vignobles, ce sont des relances constantes, on peut aller à la faute partout. Quatre ou cinq fois, je me suis hissé sur le podium mais, jamais, ça n'a voulu rigoler. »

dredi 15.10.2010, 05:17 - La Voix des Sports

 

> Là où tout a commencé. « J'avais 18 ans et, à cet âge-là, je ne pouvais pas faire de la moto en France. Je suis donc parti en Angleterre, chez des amis de la famille, les Ince. Ken, le père, courait à moto et gagnait souvent. Je me souviens que, malgré mon inexpérience, j'avais dû boucler le premier tour de ma première course en tête ! Inutile de dire que lorsque je revins en France, j'avais plus qu'une longueur d'avance sur mes adversaires grâce à ce vécu ! »
> Sa première victoire auto.
« Au Flandre-Hainaut 1965. J'étais à la bagarre avec Serge Laurent, un autre Nordiste aujourd'hui disparu. Je pilotais une Triumph TR4, lui une Alpine. C'était un client. Mais moi aussi ! On allait à l'époque jusqu'au circuit de Merville, tracé sur un bout de la piste réservée aux avions. Les autos étaient belles, racées. Qu'est-ce qu'on s'amusait ! Et il fallait tenir le bitume... Je faisais une course de temps en temps car j'étais d'abord un motard ! »
> Son rallye le plus rude.
« Ils ont tous été difficiles. Curieusement, là où j'ai peut-être le plus souffert jusqu'ici, c'est dans un rallye que je n'ai jamais remporté : celui des Vins de Champagne. Les routes serpentent dans les vignobles, ce sont des relances constantes, on peut aller à la faute partout. Quatre ou cinq fois, je me suis hissé sur le podium mais, jamais, ça n'a voulu rigoler. »
> Son plus beau rallye.
« Là encore, c'est une épreuve que je n'ai pas gagnée. En 1994 au RAC, Didier Auriol est le premier Français à devenir champion du monde. Moi, je fais le rallye avec un ami touquettois au volant d'une Ford Escort Cosworth. Le RAC, c'était une montagne avec la montée jusqu'en Écosse et la forêt de Kielder. Je dois être vingtième du "général" quand on écope d'une pénalisation. Mon partenaire avait pointé en avance à un contrôle. On finit quarantièmes. J'en ai encore des frissons ! Rouler aussi bien dans un tel rallye et avec un navigateur néophyte, il fallait le faire. »
> Le pilote qui l'a le plus marqué.
« Jadis, Andruet et surtout Darniche m'ont impressionné. Avec leur berlinette Alpine-Renault, ils volaient ! Plus près de nous, il y eut Vatanen. Un avion, celui-là ! Un jour, on s'est croisés. Je me suis présenté, il s'est exclamé aussitôt : "Barbara, le Porsche !" Delecour a marqué son époque aussi. On disait de lui qu'il avait un caractère épouvantable mais, avec nous, il a toujours été très correct. Aujourd'hui, Loeb, c'est le top. Propre, efficace et sympa avec ça ! »
> Son plus mauvais souvenir.
« Sans hésitation, Le Touquet 2009. On me met hors course et on doute de ma bonne foi après une sortie de route. Or, jamais je ne me suis fait aider par un tracteur ! »
> Sa plus belle « gamelle ».
« J'avais 25 ans. Je suis passé au-dessus de ma moto avant que celle-ci ne retombe sur moi. On m'a relevé avec un enfoncement de la cage thoracique et un problème à la colonne vertébrale. Ah, oui, j'avais pris un coup sur la tête aussi. Ça m'a remis d'aplomb ! »
> Sa plus belle auto. « Porsche 911, BMW M3, Subaru WRC... ? (Il hésite). Je mettrais la Porsche devant. Ça poussait fort et le bruit du six-cylindres... La Subaru, c'est un avion ! Des chevaux à tous les étages, quatre roues motrices, brr ! Sur le plan sentimental, la Porsche arrive forcément en tête. On me reconnaissait à travers elle. À l'inverse, la Mégane est mon pire souvenir. Je n'étais pas à l'aise dans cette auto. »

Son critère de choix. « Je n'aime pas les petites autos. Dans l'Alpine (il en eut deux), je me sentais enfermé, j'étouffais presque ! En revanche, dans la Porsche hier et la Subaru WRC aujourd'hui, je me suis toujours senti en confiance. Je ne sais pas pourquoi mais les grosses voitures me vont bien. À cause de mon caractère peut-être ! »
> La phrase qu'il aime le plus.
« Quand je cours, c'est pour gagner. »
> Et maintenant ?
« Le jour où je me fais peur et où je ne suis plus au top, j'arrête ! Je me suis fixé un nouveau challenge : en 2015, j'aurai cinquante ans de carrière. Quel âge aurai-je ? Euh... 71 ans ! Mon père, lui, avait 76 ans quand il s'est retiré. Avant de prendre ma retraite, j'aimerais piloter encore une belle auto. (Un silence.) Allez, je vais vous le dire : je rêve d'avoir une Ford Focus WRC. Cette auto m'attire ! » •

José Barbara est né le 6 juin 1944, jour du Débarquement. Il est l'aîné des quatre fils

 

 

 la carriére de José  en images ...

 




04/11/2010
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